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Dr C Garrido Labellisation LCC

2ème année de labellisation “Ligue nationale contre le cancer” équipe HSP-Pathies (Dr C Garrido) Les protéines de choc thermique (HSPs) extracellulaires pour le suivi des patients et pour le développement de molécules immunothérapeutiques

01/01/2024-31/12/2024

Montant alloué : 110 000 euros

Résumé grand-public

Depuis presque 25 ans, notre groupe étudie les fonctions biologiques de protéines de stress appelées protéines de choc thermique (ou HSPs pour « heat shock proteins »). Ces protéines aident les cellules à survivre dans des conditions défavorables. Certains d’entre elles, notamment HSP70 et HSP110, sont anormalement abondantes dans les cellules cancéreuses et leur expression augmente encore sous l’effet de médicaments anticancéreux. Les conséquences ne sont pas favorables puisqu’elles protègent les cellules cancéreuses de l’effet de ces médicaments. D’ailleurs l’expression de HSP70 ou HSP110 est un facteur de mauvais pronostic. La neutralisation de ces HSPs est une thérapie émergeante et prometteuse dans la thérapie anticancéreuse et nous avons déjà franchi certaines étapes. Nous avons découvert 3 molécules qui dans nos modelés animaux précliniques induisent une régression tumorale (4 brevets avec l’Inserm). Les HSPs peuvent aussi être secrétés et deviennent ainsi des outils pour le diagnostic du cancer notamment pour la détection des métastases, un point clé pour la survie des patients.

A l’heure actuelle, le suivi des patients repose principalement sur des techniques irradiantes (scanner, mammographie…). Nous avons montré que les cellules cancéreuses, du fait de la surexpression de HSPs, libèrent abondantes nano-vésicules appelés exosomes présentant à leur membrane HSPs que nous avons nommé HSP-exosomes. Au contraire, les exosomes libérées par les cellules normales n’ont pas ces protéines membranaires. Notre équipe a mis au point une technique pour détecter ces HSP-exosomes dans différents fluides biologiques comme le sang ou les urines (brevet WO2016/189395). Nous avons montré chez des patients atteints d’un cancer de sein et de poumon (n=40. Etude EXODIAG avec le centre Georges François Leclerc de Dijon), que ces HSPs circulantes pouvaient être capturés dans des échantillons de sang (1-2 ml suffisent) et étaient des marqueurs précoces de l’apparition de métastases.

Nos objectifs sont maintenant de : 1) Mieux caractériser nos molécules chimiques et les modifier avec nos pharmaco-chimistes. Notre finalité et d’obtenir un médicament biodisponible neutralisant efficacement HSP70 et/ou HSP110 facile d’administrer chez les patients que nous accompagnerons jusqu’au développement en thérapie humaine. 2) Comprendre le rôle de l’inhibition de HSP70 /HSP110 dans le développement d’une réponse immune antitumorale. 3) Confirmer les HSP-exosomes comme outil pour le suivi du patient à partir d’une simple prise de sang.

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